Ilo

Anaïs et Noam

 

SESSION PORTAGE / PARIS, 10-2022

C’est au détour d’une ruelle de la Cité Florale, dans le 13ème arrondissement de Paris, que j’ai rencontré et immortalisé ce duo mère/fils.

C’était la première fois. Presque quotidiennement, j’ai la chance de pouvoir immortaliser ces moments complices en portage. J’ai également eu l’occasion de faire quelques clichés pour des copines. Mais cette fois-ci, c’était différent.

C’était différent car c’était la première fois que je réalisais un shooting dans des conditions réelles. Le rendez-vous avait été pris le jour même. Je n’avais jamais rencontré Anaïs et Noam. Je ne connaissais pas le lieu et ne savais pas comment la lumière allait s’y diffuser. Et Anaïs, monitrice de portage et accompagnante périnatale, souhaitait partager ces quelques clichés sur son compte instagram.

Oui, pour tout vous avouer, je pense que je m’étais mis beaucoup de pression sur les épaules. Toute seule, car au bout du compte, ce que souhaitait Anaïs avant tout, c’était “simplement” avoir quelques souvenirs. 

L’écharpe choisie était parfaite. D’une part pour ses couleurs qui se fondaient à merveille dans ce petit éden naturel en plein cœur de Paris, d’autre part grâce à son nom. 

“En voyage”, une écharpe La Ruche Leora qui était à l’image de cette journée. J’étais en vadrouille à Paris, je découvrais la ville, seule, avec mon appareil photo. Et Anaïs, Noam et moi avons fait un bout de voyage ensemble.

Dans le feu de l’action, on oublie tout. La pression fait place au plaisir. Cependant, je me souviens de cet instant où j’ai tourné les talons après un au revoir de la main. La peur d’avoir raté cette séance, de décevoir. Tout m’est revenu en boomerang !

Je me connais, je sais que, qu’importe le nombre de séances que je ferai, ce sentiment sera toujours présent. Mais je sais aussi qu’outre le fait qu’il soit la preuve de mon investissement, il est aussi temporaire. Certes, il est présent avant, il est présent après mais il fait place ensuite à la satisfaction. Celle qui vient quand on livre ses clichés. Les mots d’Anaïs, son émotion, ont été un un véritable coup de boost.

Car c’était la première. La première fois que je réalisais un shooting dans des conditions réelles.